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Ces derniers mois furent intenses en ce qui concerne l’avancée des relations économiques entre les États-Unis et l’Union Européenne. A ce sujet, de nouvelles informations viennent alimenter les propos que j’ai tenus précédemment sur ce blog[1].

Martin Bernard

Dans un article fraîchement publié sur neurope.eu et intitulé EU-US co-operation « game changer »  (La coopération USA-EU, nouvelles règles du jeu), se trouve en effet la confirmation que pour la Commission européenne, l’accroissement de la coopération économique entre les USA et l’UE sera susceptible de changer les règles du jeu, au niveau mondial, en matière d’économie et de politique.

De tels propos furent tenus, lundi 8 avril, lors d’une rencontre entre le secrétaire d’Etat au Trésor américain, Jack Lew, et les hauts responsables européens, dont le Président du Conseil, Herman Van Rompuy. Le but de cette entrevue était de discuter et de « présenter une approche générale commune en vue d’améliorer les relations transatlantiques », révèle Pia Ahrenkile Hansen, porte-parole de la Commission européenne.

Bien que floues et largement empreintes de la rhétorique officielle habituelle, les déclarations du Président du Conseil européen sont sans équivoque. Ce dernier affirme en effet « rester convaincu que la coopération entre les Etats-unis et l’Union européenne est essentielle pour le maintien d’une économie globale forte et compétitive ». Le but affiché étant toujours, comme l’a confirmée Pia Ahrenkile Hansen, la création d’emplois stables et le renouement avec des objectifs de croissance sur le long terme pour la zone euro.

Van Rompuy a souligné également que l’Union Européenne « attendait avec impatience de continuer l’intense dialogue économique à tous les niveaux du gouvernement, et notamment lors du prochain sommet du G8 », qui aura lieu les 17 et 18 Juin prochain.

Le 18 avril dernier, à Dublin,  lors d’une rencontre informelle entre plusieurs ministres européens du commerce, une date précise a été évoquée quant à la mise sur pied concrète d’un Partenariat transatlantique sur le commerce et l »investissement, première pierre à l’édification du Grand marché transatlantique unifié dont rêvent depuis plus de vingt ans les dirigeants successifs de l’UE et des USA. C’est ainsi en présence de Mike Froman, conseiller américain au commerce international et membre fondateur du Conseil économique transatlantique (CET), que la date du 14 juin a été retenue.

Parallèlement à ces nouvelles avancées, un point précis de ce Partenariat transatlantique à lui aussi été précisé : il ne supprimera pas seulement les tarifs douaniers afin de permettre l’ouverture des marchés à l’investissement et aux services. Il aura également pour objectif d’uniformiser les lois et les standards techniques qui forment actuellement les barrières les plus importantes au développement du commerce transatlantique.

Cette uniformisation des lois et des standards techniques est une constante de l’effort transatlantique d’unification, et la condition préalable à l’établissement d’un marché unique de part et d’autre de l’Atlantique. Si elle devient effective, il en résultera une perte d’autonomie législative et décisionnelle de l’Europe et de chaque Nation du vieux continent, dont les premières victimes seront comme toujours les PME locales et les consommateurs.

Copyrignts Martin BERNARD


[1] Voir sur ce blog dans la même rubrique : « La marche forcée vers un grand marché transatlantique unifié » (mars 2013)

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